" Mon rêve, c'est d'y arriver, de le faire, 'To Make It' "
Le jeune rappeur originaire d'Arras dans le nord de la France nommé Sinay s'est essayé au Rap il y a déjà quelques années, et on peut dire que ça lui réussit amplement. En effet, Sinay est un artiste au talent brut, doté d'une qualité verbale impressionnante et révélatrice d'un grand talent. Porté par de vraies convictions et un réel amour du Rap, il se livre aujourd'hui sur ses débuts dans le Hip-Hop, ses aspirations musicales et surtout sur sa vision de la musique urbaine.
Parle-moi un peu de toi, qui es-tu ?
Je m'appelle Yanis, j'ai 20 ans, je suis en seconde année d'école de commerce.
Quand t'es-tu lancé dans le rap ?
En 2012, j'ai entendu l'ami d'un ami rapper en soirée, ça a été la révélation.
Tu as toujours eu le rap dans le sang depuis ton enfance où cela est-ce venu au fil du temps ?
J'écoutais des gros classiques, comme Soprano "A La Bien", qui passait à la radio. En 1997, le rap est à son apogée, moins dans les années 2000, du coup, c'est dans les années 2010 que j'ai commencé à écouter beaucoup de rap.
Le rap : un hobby ou une passion ?
Une passion au sens littéral, j'y mets mes tripes ! Mon rêve, c'est d'y arriver, de le faire, "To Make It" comme disent les Ricains en parlant de réussir dans cette industrie.
Si tu devais retenir un album de rap en 2017 que tu as trouvé inspirant et novateur, tu choisirais qui ?
En retenir un serai trop dur, donc je me permets de faire une liste : Flip de Lomepal pour sa musicalité, Trône de Booba pour ses featurings et Luv Is Rage de Lil Uzi Vert pour l'outre-mer.
Est-ce compliqué pour toi d'écrire un morceau ? Cela prend t-il du temps ?
Cela dépend du cadre du morceau, du thème fixé. En général, cela prend plusieurs heures voir des jours pour un son. Il faut prendre en compte le degré de perfectionnisme que l'on souhaite atteindre.
Est-ce que tu fais déjà des apparitions live ?
Oui, je réside en Corse et avec mes collègues de Spiri2all qui sont deux Corses qui rappent, un concert a été organisé, sans compter les Open-Mics Lillois dans lesquels on s'éclate bien.
Avec quel artiste aimerais-tu faire un featuring ?
Même si c'est ambitieux, je dirai Kanye West sans hésiter ! J'apprécie son génie et son point de vue.
D'où te vient ton inspiration ?
De ce que tu vis, de l'ambiance dans laquelle tu te trouves, et surtout de ton humeur!
Quels sont les rappeurs qui t'inspirent ?
Je respecte les anciens de la Fonky family, Nas, NTM pour leur lyrisme. J'ai écouté du vieux rap avant de découvrir plus en détail la tendance actuelle. Musicalement, j'aime beaucoup ce que font les Ricains, on manque en France de talents comme Future, Migos, Travis Scott, Chance The rapper... La liste est longue, je pourrai en parler pendant des heures...
Tu as évoqué des relations amoureuses un peu chaotique dans "Yung Nagato"...Est-ce que c'est une chose dont il est difficile de parler dans le milieu du rap ?
Pas du tout, parler d'amour est très répandu dans le rap. De façon plus ou moins nuancée, car Kaaris ne parle pas de love comme Dadju. Au contraire, parler d'amour c'est un classique car tout le monde s'identifie à certaines situations que nous évoquons dans nos morceaux.
Ton morceau "Rebeu Des Bois" porte un vrai message. Était-ce important pour toi de t'impliquer socialement ?
Je n'aime pas m'identifier comme rappeur conscient car j'ai autre chose à faire que de faire la morale aux autres. L'implication sociale c'est de la politique, moi je fait mon truc, si ça parle aux gens et que ça les fait réfléchir tant mieux.
Dans "Juste Le Cri" tu dis "Je ne suis pas qu'un orateur, dans ma tête, je suis bien plus"... Qui es-tu vraiment ?
Je ne pense pas qu'on puisse poser des adjectifs sur une personne. trois, dix, voir milles adjectifs ne suffirait pas à qualifier la complexité d'une personnalité. Je sais malgré tout, qu'en plus de faire du Rap, je suis étudiant, frère, fils, passionné.
What's next ?
Des projets, tout ce que je peux faire, je le ferai car j'aime ça. Mon prochain objectif c'est le public, la scène.
©FannyHillScott