"même-moi, je ne sais pas trop ce que je fais comme musique..."


Léo Meynard de son vrai nom, jeune artiste de 20 ans plus connu sous le nom scénique de St Graal à la culture musical impressionnante doté d'une chance insolente, se livre ici, dans une interview touchante et pleine de sens. Cet artiste Bordelais approché à deux reprises par The Voice a su créer son propre univers musicale à la fois électro et décalé au lyrisme envoûtant et travaillé. Cet auteur-compositeur et DJ à ses heures perdus ne manquera pas de vous surprendre.

 

 

 

 

Peux-tu nous en dire un peu plus sur toi, qui es-tu ?

Je m'appelle Léo Meynard, j'ai 20 ans, je suis originaire d'Angoulême mais je vis à Bordeaux. Dans la vie, je ne fais que de la musique autant dans la vie de tous les jours que dans mes études, car je suis actuellement en deuxièmes années de parolier de jazz et de musique actuelle.

 

 

Quel est ton parcours, comment en es-tu arrivé à devenir St Graal ?

 J'ai toujours chanté, depuis tout petit. Vers l'âge de onze ans, j'ai commencé les cours de guitare avec un ami à mes parents puis j'ai découvert qu'en travaillant dur, j'étais capable de chanter en même temps que de jouer de mon instrument, et à partir de là, je n'ai pas lâché la musique une seule fois ! À 14 ans, j'étais dans un groupe Pop Rock qui s’appelait Universal Mind, on a joué ensemble durant quatre ans en faisant une quarantaine de concerts et on a pus enregistrer un EP, faire un ou deux clips... Puis lorsque je suis arrivé à Bordeaux, j'ai voulu créer un univers qui me ressemble, j'ai donc créé St Graal.

 

 

Pourquoi avoir choisi ce nom d'artiste ?

Je me suis inspiré des Monty Python, de l'épisode "Sacré Graal" qui est à mourir de rire. Je voulais trouver quelque chose d'original et en cherchant St Graal m'est venue à l'esprit.

 

 

Quels sont les artistes dont tu t'inspires ?

Je dirais Alt-j, Silmarils, Odezenne, Thiéfaine, Gainsbourg, et surtout un groupe que j'écoute depuis toujours grâce à mon père : Freedom For King Kong.

 

 

Est-ce que tu composes tout de A à Z ? De la composition à l'écriture ?

Oui, tout. Au fil du temps et grâce aux petits boulots que j'ai faits - notamment en étant animateur dans des séjours adaptés pendant l'été - j'ai pu économiser et investir dans du matériel professionnel. On m'aide beaucoup au niveau des enregistrements, mais c'est toujours dans un studio improvisé, et c'est assez drôle d'ailleurs - micro calé entre deux piles de livres pour enregistrer la voix par exemple.

 

 

D'où te vient ton inspiration ?

Ça peut venir de n'importe quoi, n'importe quand. Des fois, j'ai des idées de mélodies alors je m'enregistre vite sur mon portable pour ne pas l'oublier. Les gens doivent me prendre pour un fou à faire ça. Mais la plupart du temps, c'est en composant que tout vient en même temps. Par exemple, je vais commencer à jouer une ligne de piano, puis petit à petit, une mélodie avec des paroles va me venir en tête et je vais amener ça vers un sujet qui me touche, une idée que je voudrais défendre ou démonter.

 

 

«  Je fais de la musique avant tout en restant naturel, et naturellement j'aime faire rire les gens,

 jouer au con, alors autant que cela se retranscrive dans St Graal. »

 

 

 

La musique : ta passion ou ton exutoire ?

Ça dépend des moments... Je pense que ce sera toujours ma passion, mais des fois se mélange à ça, une envie de libérer les tensions nerveuses.

 

 

Comment se déroule le tournage de tes clips ?

C'est un peu un mode bon enfant, on rigole tous, on boit tous, puis on en à marre, puis en fait non, c'est assez drôle. Pour le clip « Temps Libre » c'est Colombe Rubini  à la réalisation que j'ai rencontrée par le biais d'une voisine à l'époque. Je la remercie encore parce qu'elle a vraiment du talent et des idées vraiment cooles !

 

 

Est-ce que tu as déjà voulu faire des télé-crochets pour te faire connaître du grand publique ?

Quand j'avais 16 ans, The Voice m'a appelé pour me demander de participer à l'émission parce qu'ils avaient vu une de mes covers qui avait un peu marché sur Youtube. À l'époque, je n'avais pas d'avis sur cette émission, alors j'ai foncé, mais je n'ai pas du tout aimé. Ils m'imposaient des choix de chansons, dès que j'essayais de faire les choses à ma manière ce n'était pas possible, alors au bout d'un moment, ils m'ont viré. Et j'en suis très heureux, car ce n'est pas du tout mon truc.

 

 

Qu'est-ce que tu aimerais dans un futur idéal ?

Si je pouvais, j'aimerais avoir mon propre label avec des musiciens super, un ingé son, un ingé lumière, puis pleins de trucs super pour faire des concerts super originaux !

 

 

What's next ?

Prochainement, il va se passer beaucoup de choses, ça va prendre du temps mai sc'est une surprise, je peux juste te dire que le prochain EP va être totalement différent et que je ne serais pas tout seul.

 

 

  

 

 

 

©Fanny Hill Scott

Le jeune homme bourré d'humanité et à l'humour naturel est à retrouvé ici :